Origines, religion et croyances

Église du Bom Jesus do Monte, à Braga, Portugal.


Pour comprendre la culture portugaise actuelle, il est important de s’immerger dans son histoire, mais avant, il faut saisir le contexte géopolitique dans lequel elle se trouve. Le Portugal qui est situé sur la péninsule Ibérique, bordée par l’Espagne à l’est et par l’Océan atlantique à l’ouest. Malgré que certains affirment qu’il n’y ait pas de religion officielle à proprement parler, la majorité des Portugais se déclare catholique (Cunha, 2010 : 60). Il est indéniable que les assises de la culture portugaise d’aujourd’hui sont fortement ancrées dans les enseignements de la religion catholique. Historiquement, la culture portugaise a été encadrée par les enseignements de la religion catholique majoritairement expliquée par la dictature de Salazar qui a régné sur le pays durant près d’un demi-siècle (autoritaire, anti-communiste, prônant une société fondée sur la hiérarchie (Follet, 2004 : 59). Cette forte présence de la religion catholique est expliquée par la conversion forcée au catholicisme durant l’Inquisition. La religion catholique a longtemps été vue comme la religion du règne monarchique. Elle a aussi eu une influence considérable sur la politique comme c’est le cas dans la plupart des cultures. Cependant, contrairement à la culture québécoise, les pratiques religieuses de la culture portugaise ont emprunté des rites païens et des pratiques appartenant au domaine de la magie. Ils croyaient en la pratique d’activité magique et en des rituels sacrés dans la maladie et la mort. Les restes des pratiques d’antan peuvent rappeler les remèdes de grand-mère d’ici. Aujourd’hui, la plupart des habitants sont plus ouverts et pragmatiques et la religion est devenue une pratique personnelle. Effectivement, on compte 43 % sont des catholiques de rituels (Ritualistic Catholics) – décrits par une population moins instruite et vivant dans les zones rurales du nord et du centre du Portugal. Ces catholiques ont tendance à avoir des vues puritaines de la sexualité, la vie de famille, et la bioéthique (ex. : l’euthanasie, l’avortement, le clonage). Les catholiques dits de noms ou ceux qui professent être catholiques, mais qui ne vivent pas pleinement des enseignements catholiques, représentent 46 % de la population, et ils ont tendance à être individualiste dans leurs pratiques et tolérante des approches des autres à la religion. Environ 3 % de la population restante ne sont pas associés à la religion catholique. 2 % de ces derniers protestants et 7 % ne se considèrent pas religieux (Cunha, 2010 : 28).



Références :

Cunha, Carlos A. et Cunha, Rhonda. 2010. Culture and Customs of Portugal. Culture and Customs of Europe. Greenwood : Santa Barbara. 165 p. Consulté le 4 juin 2014.

Follet, Jean-Philippe et al. 2004. Portugal. Guides Bleus. Hachette : Paris. 574 p. Consulté le 3 juin 2014.


Hill, Alison Friesinger. 2010. Portugal. Bibliothèque du voyageur Gallimard : Paris. 394 p. Consulté le 4 juin 2014.

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